Ça y est ! le coup du hockey stick vient d’être resservi à l’occasion d’un épisode caniculaire et de la publication opportune d’une étude faite à l’un…
Ça y est ! le coup du hockey stick vient d’être resservi à l’occasion d’un épisode caniculaire et de la publication opportune d’une étude faite à l’université de Berne intitulée « No evidence for globally coherent warm and cold periods over the preindustrial Common Era.[1] » Ce n’est en fait qu’une étude de plus car, après le fameux hockey stick de l’immonde Michael Mann que le GIEC avait mis en exergue dans son résumé pour décideurs de 2001, ce même GIEC a dû en publier une série d’autres dans son 5ème rapport de 2013, beaucoup moins marquées, donc pas mises en exergue.
Notons au passage que ladite étude fut publiée hier, 24 juillet, et qu’elle était déjà abondamment commentée au téléjournal de la RTS du même soir, et qu’elle fait des pages entières dans la presse de ce matin. Le journalisme scientifique paraît doué de la même célérité que le sportif, à la différence que les résultats sportifs, eux, ne se préparent pas en catimini et sont toujours exacts. Les radoteurs de service s’arrogent donc un coup d’avance pour marquer le terrain.
Au cours des 2000 dernières années il n’y aurait pas eu de périodes globales chaudes, comme au temps des Romains et au début du deuxième millénaire, ou froides comme au Haut Moyen Âge et lors du dernier petit âge glaciaire : ce ne furent que des épisodes régionaux (si tant est que l’Hémisphère Nord soit une simple région). Il est conclu que « le forçage préindustriel n’était pas suffisant pour produire des températures extrêmes synchrones à l’échelle mondiale à des échelles de temps multi-décennales et centennales » (traduction par votre serviteur). En termes vulgaires : si ça chauffait et refroidissait avant on ne savait pas pourquoi. Cela prouverait (strong evidence) que le réchauffement anthropogène global actuel serait sans précédent.
Et alors ? Il faudra vivre avec !
Le réchauffement à la fin de la dernière période interglaciaire il y a 130 000 ans avait été plus élevé de plusieurs degrés que ce n’est le cas aujourd’hui. On peut s’attendre à ce même type d’évolution pour les siècles à venir. Ou à autre chose, qui le saurait ?
Comme aucune cause au réchauffement global actuel n’a été trouvée par les chercheurs alors il leur faut conclure qu’elle est humaine (anthropogène). Ça, c’est le coup de la croyance mystique qui marche depuis que l’espèce humaine a de la mémoire, consistant à attribuer un phénomène que je ne m’explique pas à une cause satisfaisant mon désir de croire : action des sorcières, acte divin, ou conspiration humaine.
Bravo ! le siècle des lumières ne se rallumera jamais, il était trop raisonnable.
Pour apporter un brin de sobriété dans toutes ces conclusions hâtives et trop empressées pour être honnêtes, voici un diagramme qui, issu de la série de référence HADCRUT4 de l’office météorologique britannique, expose ce qui ne peut pas être expliqué par la seule théorie anthropogénique.
Une lente accélération du réchauffement, de 1.18 °C·siècle-2, est sous-jacente dès la sortie du petit âge glaciaire, la cause humaine du CO2 ne peut y être associée ou alors il faudrait le prouver par autre chose que des modèles hypothétiques. En moyenne le réchauffement observé a été de 0,5 °C par siècle, mais il est actuellement de l’ordre de 1,3 °C par siècle.
Des variations de très forte intensité, avec des extrêmes de +6 à -5 °C par siècle, se succèdent tous les 9 ans environ. À moyen terme (lissage sur 31 ans), une oscillation ayant une périodicité de 60-62 ans semble apparaître. À plus long terme, il n’y a que des conjectures, comme dans l’article en question ici. Dans les années 70, les climatologues pensaient à un risque de refroidissement global, ce qui pouvait être plausible selon ce diagramme, même si cela s’est avéré faux par la suite.
Ce que nous racontent les climatologues de service est que la vague dans laquelle nous nous trouvons serait due à l’activité humaine, avant tout les émissions de gaz à effet de serre, alors qu’ils n’ont pas d’explication similaire pour la vague précédente (début XXè siècle) qui pourtant lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
Faudrait-il me clore le bec au prétexte que, hérétique égratignant le dogme anthropo-climatique, je pose de bonnes questions ?
Pour ceux que ça intéresse vraiment – ils se comptent sur les doigt d’une seule main, même parmi mes lecteurs – un nouveau texte plus complet (en anglais) traitant de la température est disponible sur mon site climate-mr-int.ch.
[1] Nature volume 571, pages550–554 (2019)
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