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La caravane climatique passe par Belém

La caravane climatique passe par Belém

Une vague de propagande se répand régulièrement, à l’orée des fameuses COP (Conference of the Parties), ces grands raouts convoqués régulièrement et qui assemblent des dizaines de milliers d’inutiles pour convenir de se réunir ailleurs, une prochaine fois. Le prurit nous vient maintenant parce que la trentième aura lieu à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025.

L’activisme climatiste est notoire chez des excités, dans presque tous les médias et, parmi les scientifiques, chez ceux qui se sont détournés de la science pour se mettre au service d’une cause politique. Ces derniers sont particulièrement maléfiques, car ils corrompent leur rôle d’experts scientifiques et jouent avec l’autorité que cela leur confère. Par exemple, un réchauffement dramatiquement plus élevé en Suisse que la moyenne nous est présenté comme une tare touchant notre pays. Ces experts “oublient” de préciser que tous les pays subissent un réchauffement plus élevé que la moyenne globale. Mais ce n’est pas une vantardise, le réchauffement est moindre au-dessus des océans (deux tiers de la surface du globe), ce qui réduit la moyenne générale, et il est relativement plus élevé sous de hautes latitudes et en altitude. 

La Suisse adhère à la CCNUCC, Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (United Nations Framework Convention on Climate Change, UNFCCC) conclue en 1992 à Rio de Janeiro. À l’Art 1, al 2  de cette convention, “changement climatique” est défini comme “des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables.”
Donc, tout changement d’origine naturelle n’est pas l’objet de cette convention, bien qu’il faille savoir distinguer les naturels des artificiels (par exemple, les variations multidécennales des courants océaniques, phénomène important, mais peu compris, donc mal modélisable). 

Par leur signature de l’Accord de Paris de 2015, les États participants sont obligés a) de déclarer leurs engagements de réduction des émissions qu’ils décident par eux-mêmes (NDC, Contributions Déterminées au niveau national), b) d’en faire rapport et c) de participer aux mécanismes de suivi et de révision (négociations qui se font lors des COP successives). Rien de plus.
Il n’y a aucune obligation de résultat, ce qu’oublient délibérément les activistes déposant des plaintes aux tribunaux.

Les NDC de la Suisse, décidées par le Conseil fédéral début 2025, sont : 

  • 65% de réduction (réf. 1990) d’ici à 2025, avec une moyenne de 59% entre 2031 et 2035
  • Mesures mises en œuvre en priorité sur le territoire national 
    (bien que des accords bilatéraux soient conclus avec des pays pour comptabiliser certaines émissions réalisées chez eux).
  • Zéro net en 2050

Le résultat promis n’a rien de climatique, il est bêtement comptable, de tonnes de CO2 et équivalents. 
Ce serait bien plus simple et réaliste de compter les tonnes consommées de charbon, de pétrole et de gaz, ainsi que le ciment produit. La déforestation n’est plus un thème en Suisse depuis 1897, c’est même une reforestation qui s’est réalisée (émissions négatives…). Pour le bétail, leurs flatulences ne dépendent que de leur nombre, et on ne compte pas celles d’origine humaine. 

En fait, les obligations sont celles que chaque État veut bien se donner, ou non. Comme en beaucoup de cas, la Suisse est pathologiquement obstinée à se montrer bon élève. Mais pour le climat, elle se heurte à une réalité inévitable : les objectifs posés ne sont pas atteignables. 
NB : les États-Unis qui se retirent de l’accord de Paris feraient mieux d’y rester et de présenter des NDA qui correspondent à leur politique énergétique, donc sans ambition de réduction.

Les activistes accusent le Conseil fédéral de ne pas en faire assez.
ILS ONT RAISON ! Se donner des objectifs impose de se donner les moyens de les atteindre. Sinon la politique n’est que populisme irresponsable.
Le vrai problème est que ce n’est pas faisable, ni dans le temps imparti, ni sans sacrifices économiques que personne n’est disposé à faire, ni même avec des solutions qui n’existent pas encore (capture et séquestration définitive du CO2) ou qui induisent des gaspillages démesurés (hydrogène). Et encore, la Suisse est un des pays les moins mal placés, car elle ne doit pas décarboner son électricité, peu de pays sont dans ce cas (France, Norvège, Suède…). 

Il faut donc réviser les objectifs, ce que le Conseil fédéral ne peut ou ne veut pas faire. 
Et il ne s’agit pas de simplement reculer les échéances, mais la nature et la dimension des objectifs
(1,5 °C ou 2 °C, ça ne signifie rien ni ne se laisse actionner).

Qui est capable/désireux d’entendre cela ?

On parlera gros sous et on se congratulera à Belém la semaine prochaine. Les COP successives passent, comme une caravane à l’endroit de laquelle les chiens raisonnables n’ont plus besoin d’aboyer, car elle ne va nulle part.

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1 thought on “La caravane climatique passe par Belém”

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