Carnot-Cournot-Themenapéro

Was sind Nachhaltige Finanzen?

Nach langer Pandemie-Durststrecke fand endlich wieder ein Themen-Apéro in Bern am 19 Mai 2022 statt.

Wer definiert, was eine nachhaltige Anlage ist?
Werden Klima und Umwelt durch solche Anlagen besser?
Wieviel ist echter Beitrag, wieviel nur Greenwashing und Schaumschlägerei?
Soll und darf der Staat Einfluss nehmen? 

Referenten

Pirmin Hotz, Dr. Pirmin Hotz, Vermögensverwaltungen AG

„Nachhaltige Anlagen und Greenwashing“


Marc Giesbrecht, Deputy CIO bei Bank Lombard Odier

„Aufbau nachhaltiger Multi-Asset-Portfolios”


Matthias Müller, Präsident Jungfreisinnige Schweiz

“Nachhaltige Anlagen: Eigenverantwortung statt Staatseingriffe”


Erste Berichterstattung, von Michel de Rougemont
Une traduction suivra bientôt – Eine Übersetzung folgt bald

Un « apéro thématique » à propos de la finance verte et durable

Lors d’un événement organisé par le Think Tank Carnot-Cournot, trois conférenciers présentèrent leurs vues à propos du verdissement des placements financiers, puis une discussion générale s’ensuivit.

Tout d’abord, le gestionnaire de fortune Pirmin Hotz présenta la taille qu’a pris ce segment de marché financier, qui représente maintenant des avoirs sous gestion de l’ordre de 2 billions de francs et continue de croître. Il s’est ensuite posé la question de la signification du concept de durabilité (Nachhaltigkeit, sustainability) et si une finance agissante dans ce sens contribue vraiment à l’amélioration de la vie sur Terre. Il a montré la grande subjectivité et donc la grande absence de cohésion des évaluations changeant selon les affinités des experts, les tops des uns se révélant les flops des autres. En posant des questions pertinentes à propos de plusieurs cas, entreprises « sales » qui font aussi du « propre » et vice versa, ou d’autres se séparant de leurs secteurs « sales » repris tel quel ou en pire par d’autres, il a démontré l’impossibilité de juger des entreprises ou des investissements selon tel critère.

Pour sa part, Marc Giesbrecht, CIO adjoint à la Banque Lombard Odier, a présenté le concept suivi par sa banque dont la conviction est que la durabilité doit s’exprimer dans tous les domaines, pas seulement climatique, et qu’il est impératif qu’une banque comme la sienne aide ses clients à orienter leurs choix de placements afin de contribuer à un Monde meilleur. À cet endroit, elle développe sa méthode propre d’évaluation pour juger de l’adéquation d’une entreprise ou d’un fonds d’investissement. Ces critères tiennent aussi compte du parcours d’une entreprise vers une durabilité à venir, une « mauvaise » désireuse et active à devenir « bonne » est donc digne d’être soutenue.

Matthias Müller, président des Jeunes Libéraux-Radicaux suisses, exprima ses fortes réserves, voire son rejet total de l’intervention de l’État en matière de normes ESG (Environnement-Social-Gouvernance) pour les placements financiers qui devraient être appliquées partout. Aussi il souligne qu’alors que des instituts financiers privés sont entièrement libres de le faire pour répondre aux vœux de leurs clients ou en attirer de nouveaux, il n’est pas acceptable que des politiques de placement « verts » soient imposées aux fonds de pension (privés ou des employés de services publics), ce qui ressemble à une capture de biens des cotisants et des retraités. Il en va de même pour la Banque Nationale.

Dans la discussion qui suivit, la question de la possibilité ou non de procéder à une évaluation objective de critères de durabilité ou ESG fut posée. Les uns convaincus qu’une méthode claire et explicitée a toute sa validité si elle est fondée sur des données de qualité (pourtant difficiles à obtenir) et les autres n’étant pas persuadés que cela améliore la qualité des placements. Les différents horizons font aussi problème car le temps long climatique ou environnemental n’est pas celui du monde de la finance, même si des investisseurs avisés savent s’engager à long terme. Quelques contradictions furent relevées qui peuvent laisser penser à une hypocrisie de beaucoup des acteurs. La création d’une « banque verte » par le Conseil fédéral qui serait capitalisée à hauteur de 10 milliards de Fr n’a rencontré aucune faveur. L’intervention étatique ne peut donc que se limiter à taxer le carbone, et encore, il n’est pas possible que cette [bonne ?] idée soit adaptée à la réalité de nos sociétés.

Un cocktail dînatoire a suivi ces intéressantes discussions afin de justifier la dénomination de cet événement.

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