Abonnieren Sie unseren Newsletter

Camper sur ses positions climatiques plutôt qu’engager la dispute ?

Camper sur ses positions climatiques plutôt qu’engager la dispute ?

Le dernier billet de blog de Hans Rentsch, paru sur son site et sur ce site, reflète très bien la confusion qui est entretenue entre “science” et “politique”, ces deux mots mis en guillemets car la compréhension que j’en ai est certainement différente de toutes celles que d’autres puissent en avoir, et vice versa…

De fait, il n’y a ni débat ni dispute, pas plus à propos de l’état des connaissances de cette science si jeune qui, malgré qu’elle soit extrêmement bien dotée en personnel et financements, reste si dénuée de vérifications et de validations, ou à propos des conjectures élaborées par des jeux de scénarios dont les dés sont pipés par la poursuite d’objectifs préemptés, ou encore concernant des politiques climatiques engagées selon une conjuration scellée par l’accord de Paris.

Pourquoi ce manque d’ouverture ?

C’est le fait de plusieurs camps opposés. Tout d’abord, des ahuris mettent en cause des principes scientifiques avérés, pourtant aptes à la réfutation. Ils restent incapables de présenter quoi que ce soit de meilleur, ils ratiocinent dans l’inutile. Leurs idioties desservent toute autre critique raisonnée dans le domaine scientifique ou technique, car toute tentative dans ce sens vous fait assimiler à eux, en vous collant l’adjectif catégoriel “climatosceptique” ou en vous traitant de platiste, négationniste ou toute autre insulte nazifiante. Ne pas me laisser engoncer dans telles catégories me coûte les plus vains efforts, car d’une part leurs inepties sont doublées d’une inaptitude à la raison ou au bon sens[1], et d’autre part leur inanité en fait des proies faciles pour ceux-là mêmes qu’ils dénoncent.  Les ennemis de mes ennemis ne sont pas mes amis.

Une stupidité de même intensité mais d’ordres différents habite trois catégories d’activistes da la causa climatica : les idiots utiles de la presse et des médias, les adeptes de politiques collectivistes qui sont des convertis opportunistes à l’écologisme (forme de néo-marxisme, en succession des échecs et horreurs précédents), et enfin certains scientifiques qui trahissent leur vocation en se transformant en avocats d’une cause qu’ils croient juste et prépondérante. Dans une telle association il n’existe plus aucun expert crédible (le cas Knutti est exemplaire).

Au-delà de la stupidité pro ou contra, il y a l’avidité et l’opportunisme. Après plus de trente ans d’écologisme officiel (Rio 1992) de nombreux acteurs, gouvernementaux ou non, se sont assurés des rentes, des statuts sociaux importants et des postures politiques faciles. Leur hypocrisie est donc manifeste lorsqu’ils considèrent toute mise en cause comme sacrilège.

Tant du point de vue scientifiques, que technique, économique et politique, il n’existe pratiquement pas de voix qui puissent s’exprimer sans être immédiatement muselées et moquées par les nombreux idiots et caciques décrits ci-dessus. La désinvitation est même concertée, comme par l’association de la presse de grand chemin (The Guardian, New York Times, El País, Le Monde) qui exclut explicitement toute opinion contraire à la doxa à laquelle elle adhère. Ainsi, les Curry, Lindzen, et al. ont été excommuniés du gotha de la science officielle, un Pielke Jr. se trouve sur la touche malgré son irréfutable expertise en matière d’évaluation de risques catastrophiques, le géographe et statisticien Lomborg est considéré depuis bientôt trente ans comme un paria par les lobbies écologistes, l’économiste Nordhaus est une proie facile pour les autres économistes (comme c’est toujours le cas dans cette hasardeuse profession), les Américains Koonin et Wright sont immédiatement relégués comme technico-politiciens inféodés aux méchants marchands de carburants fossiles. Toutes ces personnalités sont pourtant les seules raisonnables qui, selon mes lectures, s’expriment de manière raisonnée et argumentée.

Les seuls débats qui se tiennent aux COP successives sont de l’ordre du poker doublement menteur : on se ment à soi-même et on ment délibérément aux autres quant à la validité des objectifs et leur accessibilité, et on négocie des picaillons qui laissent croire à des engagements financiers, tout en reléguant aux calendes grecques les autres incessantes priorités dans un Monde plus qu’imparfait.

C’est dérisoire ! À quoi bon s’en désoler ?

La sagesse de vieux croûtons à la retraite mérite d’autant plus à s’exprimer qu’elle est parole de personnes libres, ou libérées. Il est effrayant de constater que les plus jeunes actifs ne se sentent pas libres et/ou préfèrent ne pas interférer avec les évidents dysfonctionnements qui sont en train de se programmer. Il ne s’agit pas seulement de politiques publiques, même avalisées par votes référendaires, mais aussi de politiques des entreprises pour lesquelles ils travaillent. Une pression sociale s’exerce, il faut bien du courage pour s’y opposer.

Cependant, exposer ces acteurs et ces spectateurs passifs à leurs responsabilités est pour moi une nécessité : ils doivent y être confrontés et n’auront pas la possibilité de prétendre plus tard qu’ils n’en savaient rien. Leur couardise n’est pas durable.

Dans des écrits précédents j’ai souligné que, face au Moloch sacrificiel de l’écolo- climatisme, il y a trois réactions possibles : adhérer par enthousiasme ou résignation, fuir par l’escapisme ou la dissimulation, ou guerroyer mais sans faire couler de sang. Je m’essaie à la troisième, sans trop de succès.

Devrais-je abandonner mon hérésie et rentrer à l’asile ?

Wir arbeiten weiter, weil die Arbeit eine Form der Unterhaltung ist. 
Doch man sorgt dafür, dass diese Unterhaltung nicht zu fesselnd ist. 
Man wird weder ärmer noch reicher: Beides erfordert zu viel Mühe. 
Wer will noch führen? Wer gehorchen? Beides erfordert zu viel Mühe.

Ein Haufen und kein Hirte!
Jeder will dasselbe, jeder ist gleich:
Wer sich anders fühlt, geht freiwillig ins Irrenhaus.

Nietzsche, So sprach Zarathustra


[1]     Exemples d’inepties : « le climat a toujours changé sans intervention humaine », « le CO2 est en concentration si minime que son rôle est minime », « la température est la cause de l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère, et pas l’inverse », « les phénomènes naturels expliquent tout ».

Facebooktwitterlinkedinmail

Dies ist ein Blog von Autoren, deren Meinungen nicht mit denen von CCN übereinstimmen müssen.

4 thoughts on “Camper sur ses positions climatiques plutôt qu’engager la dispute ?”

  1. Die grundlegenden Zusammenhänge der Änderung des Treibhauseffektes sind wissenschaftlich gesichert: Strahlungstransportgleichung (1906), Schwarzschild-Kriterium (1906), Adiabatengleichung.

    Die Diskussion kann nur darüber gehen, in welchen Maße sich diese Zusammenhänge auswirken – und da es so viele Zusammenhänge gibt, sollte man sich manchmal mit den Meßwerten zufrieden geben. Z.B. ist die Sensitivität fast genau 1 K Zuwachs der Oberflächentemperatur bei Zuwachs der CO2-Konzentration um 100 ppm. Ist gesichert mit Messungen seit 1850. Dabei können von diesen 170 Jahren auch kürzere Zeiträume heraus gegriffen werden – aber mindestens eine Zeitspanne von 5 Jahren.

    Haben Sie (der Autor) so ein Wissen, daß Sie beurteilen können, was ein hervorragender Wissenschaftler ist, oder beurteilen Sie jeden, der zu Ihren Vorurteilen passt als hervorragenden Wissenschaftler?

    1. Es geht nicht darum, die Kompetenzen von Forschern und Wissenschaftlern zu beurteilen, sondern ihr Engagement für eine politische Sache zu bemerken, das über die Zurückhaltung hinausgeht, die man als Experte walten lassen sollte. Als Nicht-Experte (und trotzdem mit ein bisschen Urteilfähigkeit) kann ich diesen Aktivisten nicht vertrauen.

  2. Il y a toujours eu des gens qui cherchaient le salut dans une religion, aussi farfelue soit-elle.
    Beaucoup de cercles marxistes en sont un exemple.
    Les écologistes en sont un autre. Une croyance est tellement pratique, parce qu’il ne faut plus rien démontrer, il faut simplement croire! Et on a toujours raison. Il ne faut plus falsifier les arguments de gens qui sont d’avis contraire, parce que ce sont de toute façon des hérétiques qu’il ne faut pas prendre au sérieux.
    Ceci ne vaut pas seulement pour les questions climatiques, mais aussi pour d’autres domaines (politique fiscale par exemple). Pour les Ver(t)s, l’UDC est “l’Union Diabolique des Cons” qu’il ne faut pas écouter, mais combattre.

    Ceci dit, il faut néanmoins avouer que le changement (ou plutôt l’évolution) du climat est quelque chose de complexe que peu de gens comprennent à fond (moi non plus). Cela peut engendrer une certaine insécurité ou une certaine peur facile à exploiter par des charlatans. Et ça peut rapporter gros à toutes sortes de prédateurs!

    Vis-à-vis de cette situation, il ne faut surtout pas se taire. Dürrenmatt a d’ailleurs bien démontré par le personnage de Moebius (Les Physiciens) qu’un tel comportement ne servirait à rien.

    Et il y a encore tant de choses à faire!

Schreiben Sie einen Kommentar zu Jochen Ebel Antworten abbrechen

Bitte beachten Sie: Kommentare sind auf 2000 Zeichen begrenzt.