Que voilà une philippique bienvenue, mettant en cause la branche de l’électricité ! Et, derrière elle, bien sûr, les conseils d’administration et donc les propriétaires que sont les cantons et les communes. La pure politique des politiciens a choisi la “Stratégie énergétique 2050” et les “Perspectives énergétiques 2050+” pour mettre en œuvre prioritairement et exclusivement le recours aux sources d’énergie renouvelables pour assurer nos besoins (et futurs besoins accrus) en électricité. Elle a oublié, par ignorance ou mécompréhension de certaines bases physiques, qu’il y a toujours, superposées, une demande de puissance en ruban et une autre en pointe. Il est impossible de garantir la première en se basant sur des sources intermittentes et aléatoires. En Suisse, ce sont à ce jour de l’ordre de 5 GW (demain ce seront 7 GW) qu’il faut assurer coûte que coûte et continûment, ce qui est actuellement fait par 2 GW de centrales hydrauliques au fil de l’eau et 3 GW de centrales nucléaires. Remplacer cette dernière puissance par des sources non pilotables est une impossibilité physique. D’autre part, compter sur des importations est une grave faiblesse, car, même si, demain, un accord sur l’électricité avec l’UE venait à être conclu, il ne sera jamais certain ni garanti que la Suisse soit toujours servie en cas de besoin. Cela d’autant plus que les périodes de lacunes ou de défections de production solaire ou éolienne sont généralement les mêmes pour toute l’Europe (nuits et basses pressions). Compter sur ses propres forces avec uniquement le recours à des sources intermittentes représenterait de devoir faire non seulement un stockage quotidien jour/nuit, mais aussi un stockage saisonnier de l’été sur l’hiver proprement énorme, soit l’équivalent de plusieurs Grandes-Dixences, soit un stockage sous forme d’hydrogène, comprimé à 200 bars, qui représenterait un volume de deux dizaines de millions de m³, soit près de quatre fois le volume des tunnels de base du Gothard. Pensons-y. Reply
Très bon article avec un point de vue global qui manquait jusqu’à présent dans le débat public dans cette vision d’ensemble. Je le recommande vivement. Depuis plus de 40 ans, une peur indicible et totalement irrationnelle de la technique nucléaire a été entretenue, surtout par la politique de la gauche verte. Il en a résulté une croyance complètement folle en la “possibilité de résoudre tous les problèmes énergétiques” grâce aux énergies dites “renouvelables”. Au moyen d’un “tournant énergétique vers le solaire et l’éolien” chargé de morale, cela a conduit à une attitude naïve qui perdure encore aujourd’hui chez de nombreuses personnes. Par la phobie parallèle d’un “changement climatique et d’un réchauffement de la terre dus à l’homme”, jusqu’à l’exaltation quasi-religieuse d’un “enfer climatique” (selon A. Guterres), on a encore renforcé la croyance en l’expiation, la béatitude et la rédemption par les “énergies renouvelables” et empêché jusqu’à aujourd’hui de porter un regard lucide sur la question. Mais peu à peu, la réalité nous entoure : la politique climatique et énergétique dysfonctionnelle de l’Allemagne, qui coûte des milliards d’euros et se fait exclusivement au détriment de la population et de sa prospérité, nous montre de plus en plus clairement à quoi tout cela aboutit : certainement pas au paradis. Plutôt une économie de commande par une nouvelle version du marxisme ou une sorte d’écosocialisme avec toutes ses conséquences. En Allemagne, on parle déjà de DDR 2.0… Reply
Le titre de l’article est malheureusement mal choisit, de cette façon le CNN se tire lui-même une balle dans le pied!! Beaucoup de choses vont changer à l’avenir, les technologies évoluent continuellement, les éminents ingénieurs et économistes du CCN devraient le savoir. Traiter ceux qui ont une autre opinion d’incapables ou d’irresponsables manque de classe. Reply