Le succès d’une arnaque climatique

Nous vivons en démocratie, la plus directe du Monde, celle qui permet au peuple de s’exprimer sur tous les sujets. Il en a été ainsi hier à propos de trois lois dont celle concernant le climat qui a été approuvée à 59-41 avec 42 % de participation.

Il faut donc accepter cette décision et, surtout, éviter de refaire le match (Monday morning quarterbacking disent les Ricains). Je serai cependant mauvais perdant car je reste persuadé que ce peuple souverain s’est laissé escroquer, tant sur la validité d’un texte imbécile (‘protéger’ qui ? le climat !) que sur la substance (état d’urgence) et sur les moyens (pas sincèrement exposés et illusoires). Je laisse d’autres faire l’analyse de ce vote, car cela ne ferait que retourner le couteau dans la plaie.

Il faut malgré tout se réjouir qu’il ne s’agisse que d’une loi, c’eût pu être pire avec l’initiative constitutionnelle dite des glaciers. Maintenant adoptée il faudra bien veiller à ce que les oulémas climatiques n’abusent pas d’un droit qu’ils croient avoir conquis comme une vérité qui serait sortie des urnes.  La démocratie n’exprime jamais une vérité mais permet d’opérer des choix, ni plus ni moins, bons ou mauvais, seule l’histoire en juge ultérieurement.

Des principes supérieurs gardent donc ces fous en puissance, ceux de la liberté des personnes, de la propriété et de la libre entreprise. Le climat n’a ni personnalité ni qualité, rien ne peut en définir un optimum ni le sacraliser pour qu’il prenne le pas sur les autres priorités – sociales, environnementales ou économiques – l’une d’elles étant de savoir pourquoi un pays comme la Suisse devrait continuer d’exister plutôt que se diviser et se fondre dans un monstre petchi globalisé et dépersonnalisé. Cette pente savonneuse vient de prendre un angle plus prononcé. Il faudra donc être vigilant et ne pas manquer de désigner les traîtres qui sont prêts à entraîner le pays dans un chaos dénué d’énergie, désireux de prescrire et vérifier le comportement de chacun, et qui pourtant, in fine, devront comme les autres s’adapter à des conditions climatiques incontrôlables.  

Décarbonisons donc mais ne croyons pas que cela se fera en chœur et en harmonie. Une première étape consistera à réintégrer l’énergie nucléaire et le retraitement de ses matières fissiles dans la boîte à outils législative. Il faudra aussi veiller à ne pas abimer les paysages par une multitude de moulins à vent inefficaces ni compter sur des voisins tout autant dépourvus du courant électrique nécessaire à leurs propres besoins décarbonés.

Il n’y a aucune raison de se réjouir, point final.

Publié simultanément sur MR’s Blog

Facebooktwitterlinkedinmail

1 thought on “Le succès d’une arnaque climatique”

  1. Rien ne sera simple, car la grande partie de la population n’est pas consciente des besoins énormes en electricité (et surtout en hiver) pour sortir du carbone. Mais il y a un peu d’espoir car le parti libéral commence très prudemment à indiquer que si on veut éviter de devoir construire des centrales à gaz, il faudra sans doutes construire de nouvelles centrales nucléaires. Mais le chemin sera encore long et pavé de nombreux obstacles …

Schreiben Sie einen Kommentar

Bitte beachten Sie: Kommentare sind auf 2000 Zeichen begrenzt.