Répugnant bourrage de crâne

Pieter_Bruegel-La-parabole-des-aveugles600x60_20190319-100247_1.jpgPour beaucoup, c’est la physique qui est répugnante.Pourtant ce qui est vraiment abject, c’est ce que l’on autorise que des pans entiers de certaines …

Pour beaucoup, c’est la physique qui est répugnante.
Pourtant ce qui est vraiment abject, c’est ce que l’on autorise que des pans entiers de certaines disciplines scientifiques soient remplacés, dans nos institutions publiques d’enseignement secondaire et supérieur, par le bourrage de crâne. Les gymnasiens et les étudiants s’en trouvent ainsi moins bien instruits et, dès lors, aisément manipulables.

On constate d’ailleurs qu’il en va de même dans le domaine des lettres et des humanités.

Pour ma part, je ne me pose plus guère de questions à ce sujet : le phénomène n’a rien à voir avec quelque changement climatique que ce soit, le climat n’est qu’un prétexte. Pas davantage avec l’énergie puisque l’Energiewende, telle qu’on prétend nous l’imposer en Suisse, tient de la même approche. Or ce prétexte et cette approche sont fort simples à cerner : on assiste à une lutte de la mouvance verte pour le pouvoir via une décroissance que l’on veut économique. La mouvance se teinte alors de rouge ce qui l’autorise à entrer sur le marché politique convoité ou à renforcer son positionnement sur celui où l’on se trouve déjà mais qui ne suffit plus aux aspirations.

Note – On ne confondra pas ici changements climatiques et Energiewende (qui nous intéresse prioritairement) avec la protection de l’environnement et toutes les mesures qui permettent d’en préserver la qualité.

CCN s’interroge par le biais de son président : ” Wann und wer (welche Despoten) haben in den vergangenen hundert Jahren die Jungend auf ähnliche Art und Weise missbraucht ? “

En remontant juste 100 ans en arrière et en se cantonnant à l’Europe, on peut sans problème dresser la liste des despotes qui, à partir des années 1920-1930 et via l’utilisation de la jeunesse mais aussi des médias et des sciences à des fins politiques, ont désastreusement influencé l’histoire de ce continent. Je dirai même qu’on a le choix et suffisamment d’exemples notoires de dictateurs dont on peut utilement se souvenir quand on entend analyser finement un phénomène qui est plus récurrent qu’on ne le pense au premier abord.

Dès lors et en référence à ce qui précède, à quoi ressemblent aujourd’hui certaines tendances dont on est en droit de se méfier ?

  • Certes, ils semblent jolis tout plein nos actuels tartuffes avec leurs atermoiements en faveur des espèces, des forêts, etc. ;
  • Certes, ils se donnent de sympathiques airs scientifiques ces chercheurs et ces professeurs qui en appellent de St-Exupéry (sans le citer exactement et en omettant, derrière l’homme de lettres, l’officier et l’aviateur) et de la jeunesse pour leur servir de boucliers et, possiblement, les aider à se positionner favorablement sur des zones d’influence qu’ils convoitent ;
  • Certes, ils paraissent bien gentils ces médias qui, pensant eux-aussi à leurs marchés, utilisent à cet endroit la défense des premiers (tartuffes, drôles de chercheurs et étonnants professeurs) et l’illustration des seconds (les jeunes qui font la grève en croyant s’y forger un avenir ensoleillé)…

Mais au fond, tout au fond, que recherchent donc une Dame Rebetez à Neuchâtel, un Monsieur Stocker à Berne, un Monsieur Knutti à Zurich, un Monsieur Bourg et ses acolytes à Lausanne, leurs collègues de l’enseignement secondaire aussi, la plupart de nos médias encore auprès de cette jeunesse gavée à la propagande qu’ils ont si soigneusement distillée ?

Pourquoi les jeunes ?

Pourquoi ces bien-pensants et archipatelins ont-ils besoin que les jeunes (et le bon peuple) aient peur du climat ?

Et s’ils n’avaient pas trouvé le moyen de remettre au goût du jour le climat comme religion et les hommes comme coupables originels (dans le cas de figure qui nous intéresse, les hommes appartenant à la civilisation occidentale de préférence), quels autres motifs destinés à une facile manipulation idéologique auraient-ils pu évoquer pour tenter d’asseoir leur influence ?

Notre Président de CCN ajoute : ” Ist es nicht eine erbärmliche Kapitulationserklärung für die Thesen der Stocker’s und Knutti’s dieser Welt, wenn sie sich auf die Unterstützung der unbedarften Jungend, welche solches nicht durch wissen aus eigener Erforschung / Erfahrung hat erwerben können abstützen muss ? “

C’est évident !
Parce que, si leurs thèses étaient solides, ces chercheurs et ces professeurs n’auraient pas besoin de soutenir la grève de gamins qui ont la trouille des changements climatiques.
On va même se permettre d’aller un pas en avant : quelle grève feront ces gamins quand ils envisageront l’occurrence d’autres phénomènes naturels, géophysiques par exemple (e.g. tremblements de terre, éruptions volcaniques) et à l’endroit desquels ils découvriront qu’ils n’ont aucun pouvoir ?
Nos 1727 Swiss Scientists for Future recommenceront-ils à ce sujet le cirque de quelque primitive religion assortie d’une non moins élémentaire faute originelle ?

Face à cette étrange situation où l’on constate qu’au XXIe siècle le climat est utilisé à des fins idéologiques, je pense que nous avons raison de nous limiter à débusquer les tartuffes et leurs échevins en attaquant leur talon d’Achille. Pour cela et en accord avec vous, il convient de nous concentrer sur quelques sujets précis, qualifiable, quantifiables et solidement documentés.

On commence à nous entendre, fort bien !

On n’est pas content d’entendre ce que nous disons ou de lire ce que nous écrivons : ça dérange, tant mieux ! Nous ne sommes pas là pour faire des ronds de jambe face à la semoule que l’on nous sert en nous intimant d’aller y patauger.

Et si, en face de nous, on prétend que DIRE ou ÉCRIRE CE QUI EST tient de la diffamation (les sciences et les technologies devenant des chasses gardées que certains prétendent s’approprier), il va falloir qu’on se souvienne de la fable :

” […] Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.”

Jean de La Fontaine, Fables de La fontaine, Le Corbeau et le Renard, 1668

Daisy Aubry-Golaz, le 14 mars 2019

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